Groupe d'appartenance : Esclaves (pour le moment)
Identité complète : Arsinoé
Origine : Née à Capoue
Liens de parenté : Sa mère est esclave domestique depuis ces douze ans. Son père ? On souffle que c’est le père du laniste Batiatus qui l’a engendré. On souffle aussi que c’était l’un des gladiateurs du ludus, un gaulois du nom d’Aedd qui a été tué dans son dernier combat quelques mois avant sa naissance. Sa mère seule peut dire son nom et elle garde sa langue muette.
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Récit d'un fait marquant :
- as-tu bien lu le règlement avant de te lancer ? -Comme chaque soir, la chaleur est écrasante et pas un souffle d’air pour l’apaiser. Postée sur la terrasse qui surplombe le champ d’entraînement du ludus, légèrement à l’écart de Dominus, j’observe les recrues passer la dernière épreuve. De leur réussite autant que de leur résistance dépendra leur avenir. Pour les uns, ce sera les mines. Pour les autres, l’arène. Un nom différent pour une même fin : La mort. J’en ai tant vu arriver, repartir ou mourir que je ne ressens plus rien en les regardant s’affronter munis de glaives et de boucliers d’entraînement. Ils ruent, ils suent, ils ragent, ils halètent. Ils perdent, se rendent ou gagnent. A quelques pas, Dominus suit avec intérêt les combats, serrant les dents ou les phalanges sur la rambarde de bois qu’il tient mais le visage, lui, reste imperturbable. Chaque recrue perdue pour l’arène est un sac de pièces qui lui échappe des mains. Il attend de la vaillance, de l’endurance, de la rentabilité de la part de ces esclaves. Le combat s’achève sur deux doigts levés en signe de reddition et Doctore appelle les prochains combattants. Au nom de ma fille, je ferme les yeux et prie les Dieux qu’il me donne le courage de la regarder. En soulevant les paupières, je croise le regard de Dominus une seconde et baisse les yeux sur le fruit de mes entrailles. Vêtue d’une tunique rouge, ses cheveux noirs rassemblées en une natte sur l’épaule, elle s’avance et grimpe sur l’estrade où elle doit affronter son adversaire. Bouclier au bras gauche, glaive solidement tenu dans sa main droite, son visage est fermé, ses traits déterminés. Cet air buté qui masque ses craintes et ses doutes, qui ment sur la tension de chacun de ses muscles, je le lui connais bien.
Un échange de regards entre Doctore et Dominus plus tard, le combat s’engage. Campée sur ses deux pieds, Arsinoé fait un pas pour répondre à celui de son adversaire, bloque de son bouclier le coup qu’il lui porte et frappe à son tour d’un mouvement vif et sec qui atteint l’épaule du gladiateur. Il sourit, n’ayant ressenti qu’une légère tape et lève son glaive pour y répondre brutalement par plusieurs attaques qui l’obligent à reculer quand elle devrait avancer. A la contraction de ses traits, elle aussi le sait et cherche une parade alors que son pied effleure le bord du promontoire. Levant son bouclier, elle évite un nouveau coup, frappe à hauteur des genoux pour déstabiliser son adversaire et glisse rapidement pour se relever derrière lui. Des ricanements s’élèvent, attisant la rage du gladiateur mais je n’ai d’yeux que pour ma fille. Imperturbable, elle profite que son adversaire en soit à se retourner pour porter ses coups à son tour. A droite et à gauche, à gauche et à droite, ils sont de plus en plus rapides et précis, atteignant épaules, bras, flancs et jambes. Le choc entre son glaive et le bouclier fait trembler tout son bras mais elle ne recule pas. L’irritation du gladiateur est grande quand il la frappe à nouveau. Entre ses mains, son bouclier devient une arme également et la lèvre de ma fille se fend quand il l’atteint à la mâchoire. A son éclat de rire, elle ne réplique pas, crachant un peu de sang sur le sable en soutenant son regard. Il reprend le combat et chaque coup qu’il donne est plus puissant que celui avant. Il veut en finir à présent, prouver à Arsinoé qu’une femme n’a pas sa place comme gladiatrice, qu’elle n’a ni les tripes ni la force de revendiquer ce titre. Elle recule, elle ploie, elle trébuche, elle se crispe et resserre sa poigne sur la garde de son glaive.
Des rires éclatent, des encouragements résonnent aussi. Arsinoé est née ici. Pour les quelques plus vieux des gladiateurs encore en vie, elle est le fruit. Ils l’ont vue téter à mon sein, se cacher dans mes jupes à ses premiers pas. Ils l’ont vue venir vers eux la tête haute, le regard serein et le sourire aux lèvres. Ils lui ont mis une épée entre les mains par jeu, lui ont appris à s’en servir pour se divertir, lui ont enseigné l’art de se battre pour plaisanter. Ils ont jouer auprès d’elle rôle de père, de frère, d’adversaire, de mentor et sont tout autant responsables de la voir se tenir là, à demie courbée que je ne le suis moi-même pour ne pas l’avoir tempêtée quand elle a eut cette grotesque idée de gagner ma liberté au prix de son sang et sa sueur. Des voix s’élèvent pour lui ordonner de se remettre debout, de continuer ce combat, de le gagner. D’autres leur font écho et son adversaire se tournent vers ses compagnons, agacé et incrédule. Le corps d’Arsinoé se redresse mais sa tête reste basse. Lorsqu’elle relève le menton, ses prunelles ne sont que flammes mais qui peut lire en elle comme je le peux moi-même sait que ce n’est pas l’amertume ni la haine qui l’embrase.
Dans ses veines coulent un feu que je nomme volonté. Elle n’est pas plus courageuse qu’un autre. Elle n’est pas plus forte non plus. Mais elle est déterminée. Le combat reprend plus violemment entre eux. La force lui faisant défaut, elle se montre plus agile sur ses deux jambes, plus attentive aux coups de son adversaire pour les esquiver, plus intelligente dans son choix d’attaques. Elle ne peut le vaincre à la force brute mais peut l’épuiser en l’obligeant à s’y reprendre plusieurs fois, en lui filant entre les doigts et en le déstabilisant sur ses appuis. Elle balaye du pied les lattes de bois, ramassant celui du gladiateur alors qu’il s’avance vers elle, et le fait tomber lourdement sur son dos. Vive, elle s’approche et lui écrase la gorge sous sa mule de cuir, le glaive pointée sur son visage, le bras prêt à fondre sur lui. Un échange de regards entre Doctore et Dominus et le combat prend fin sans qu’un vainqueur soit déclaré. La décision revient à Batiatus et il reste silencieux, les yeux rivés sur eux. Sur l’estrade, Arsinoé se tient droite, le menton relevé vers Dominus, attendant son verdict. Elle a échoué une fois déjà et en conserve une vive irritation qu’elle ne dévoile qu’à moi. Enfoncera-t-il le couteau dans la plaie ? L’attente perdure.
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Chronologie :
- - 96 Avt J-C : Naissance dans le ludus de Cnaeus Lentulus Batiatus. On la dit fille du laniste ou d’un gladiateur Gaulois du nom d’Aedd, mort dans son dernier combat quelques mois plus tôt. Seule sa mère peut dire son nom mais elle garde sa langue muette.
- - 90 avt J-C : Esclave de naissance, elle est une verna et c’est le surnom que les gladiateurs lui donnent quand elle commence à servir comme sa mère. Trop petite et trop jeune pour servir à la table du laniste, elle se retrouve bien souvent à servir les gladiateurs. Impressionnants les premiers jours, elle perd ses craintes à force de les fréquenter.
- - 86 avt J-C : Quand elle ne sert pas, elle tourne autour des gladiateurs, à regarder leurs entraînements, à leur poser des questions sur le pourquoi de telle arme ou telle attaque, curieuse. Elle veut apprendre et quelques gladiateurs parmi les plus vieux en font une plaisanterie en lui mettant entre les mains des armes en bois et en lui enseignant quelques coups faciles, à l’insu du laniste.
- - 84 avt J-C : Quand elle le peut, elle s’entraîne seule contre l’un des palus du ludus et apprend à tirer à l’arc avec un des derniers gladiateurs arrivés dans celui-ci. Elle se montre habile et se corrige vite en suivant les consignes qui lui sont données. Dans le même temps, elle s’inquiète pour sa mère qui s’épuise dans des tâches ingrates et semble vieillir à vue d’œil.
- - 80 avt J-C : Âgée de seize ans, elle n’est plus une enfant et sert désormais à la table du laniste. Après les combats des gladiateurs, elle nettoie les plaies de ceux qui rentrent au ludus, les pansent et les veillent selon les ordres reçus.Beaucoup de ceux présents au ludus à sa naissance sont morts. Deux seulement ont été affranchis par le laniste. La manu missio, c’est ce dont elle rêve pour sa mère.
- - 76 avt J-C : Décidée à gagner la liberté de sa mère, elle demande au laniste Batiatus qu’il lui permette de devenir gladiatrice et s’entraîne pour passer le test qui en décidera. Elle résiste aux épreuves mais rate la dernière. Elle en conserve un goût amer et un profond désir de revanche.
- - 74 avt J-C : Deux ans plus tard, elle obtient du laniste la permission de représenter les épreuves, à la condition qu'il n'en entende plus parler si elle échoue à nouveau.
Moralité :
- décris en quelques lignes la moralité de ton personnage (douteuse, sans-faille, etc.) -Elle est loyale. D'abord et avant tout à elle-même avant de l'être envers ceux à qui elle accorde confiance. Elle n'ira jamais à l'encontre de ses principes, exception faite si cela sert ses désirs et objectifs. Elle est courageuse mais pas sans peur, trop consciente que la vie ne tient qu'à un fil et qu'il peut céder facilement. Elle ne laisse pas voir ses doutes et ses peines, trop fière pour les exposer aux yeux de tous, mais elle n'en manque pas. Crainte de ne pas être à la hauteur de la promesse qu'elle s'est faite d'offrir la liberté à sa mère. Crainte de ne pas être en mesure d'assumer ses ambitions parce que femme. Crainte aussi de mourir pour un mot ou un geste de trop. Elle n'en est pas moins capable de rester lucide et calme dans les moments les plus forts et dangereux pour elle, ne se laisse pas guider par ses émotions.
Elle sait se montrer audacieuse, manipulatrice, arrogante et perverse pour obtenir ce qu'elle veut. Elle ne compte pas sur ces atouts pour convaincre le laniste d'en faire une gladiatrice toutefois.
Elle n'est pas sociable mais s'est se montrer amicale et tend souvent la main à ceux qu'elle apprécie ou veut aider. Elle cherche à les protéger, des autres mais aussi d'eux-mêmes. Elle est revancharde et obstinée, ne cédant rien avant d'avoir épuisé toutes les solutions qui s'offrent à elle. Si elle pardonne, elle n'oublie pas et garde toujours un oeil sur celui qui lui a fait du tord.
Description à volonté :
Elle, c’est l’enfant du ludus. Elle a poussé comme une mauvaise herbe malgré l'aridité du sol du ludus autant que la sécheresse du coeur des hommes qui sont ici des esclaves ou des gladiateurs, souvent les deux. Des enfants, quelques-uns sont nés mais peu ont vécu longtemps. D'enfant chétive, elle est devenue une femme avec des os solides, un corps souple. Elle ne sera jamais aussi forte qu'un homme mais elle est rapide, agile et attentive, compensant ainsi ses faiblesses physiques.
Elle ne se demande pas si elle est jolie ou pas. Pour ce que ça change aux yeux des hommes, eux qui prennent souvent sans y être invités, elle ne pense pas que ça fasse une différence qu'elle le soit ou non. Son but étant de devenir gladiatrice, elle n'a pas peur de se salir et de s'abîmer en affrontant un adversaire et compte quelques cicatrices sur les bras et les jambes ainsi que la trace d'une entaille sur haut du front. Elle porte un tatouage à la cheville, signe distinctif de son esclavage, et son bras droit porte la marque de Batiatus pour marquer son appartenance à son ludus comme gladiatrice.
Pour mes statistiques, comment es-tu arrivé sur l'I.Ro. ? Google
Quel âge as-tu ? (ou une tranche) XXXIII
Et enfin, quelle est la clef du règlement ? Hestia
Des choses à ajouter sur toi ou sur ton personnage ? J'ai pris le temps de regarder la saison 1 de Spartacus pour savoir dans quoi je m'embarquais, d'où le temps pris entre l'inscription et la fiche