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░   Ven 27 Avr - 22:52   ░


 
 
Ψ   Apollon.   Ψ


Toi, mortel, approche de ma couche, pose ta tête sur mon torse imberbe et écoute le récit que je m’apprête à te conter présentement pendant que je te caresserai tes doux cheveux. Comme tu l’as sûrement déjà remarqué, je suis Apollon, Dieu grec de la beauté masculine, de la médecine et de la lumière. Je suis également Dieu de la jeunesse éternelle et Dieu des arts, regroupant ainsi le chant, mais surtout la musique et la poésie. L’on m’attribue les purifications et la guérison. D’autres m’élèvent au rang de maître des fauves et de berger. D’autres encore me qualifient de constructeur des cités et de garant des bonnes législations. Mais ne t’y méprend pas, malgré ces vertus, je suis aussi capable de répandre les épidémies, notamment la peste, grâce à mon arc — maladie que je suis d’ailleurs le seul à pouvoir guérir. Certains se plaisent à me nommer le «Dieu-vengeur», archer grec de renom, décochant mes flèches argentées pour semer la mort sur mon passage. Nombreuses ont été les fois où j’ai eu à maudire nos ennemis, me montrant aussi impitoyable que mon demi-frère Arès, le Dieu de la guerre et de la rage humaine. Enfin, sache que je jouis d’un don de divination, l’un des rares principaux Dieux capables d’une telle prouesse, qui me fait être le Dieu des oracles. Ainsi donc pourras-tu écouter les louanges à ma personne où l’on me désigne sous différentes épiclèses. Tantôt Apollon Argyrótoxos, «à l’arc d’argent», tantôt Apollon Musagétês, «le conducteur des Muses», l’on me nomme également Apollon Iatromantis, «le médecin devin», ou encore Apollon Smintheus, «le tueur de rats».

Vous, mortels, savaient parfaitement me mettre à l’honneur au quotidien. Je vous suis reconnaissant de me prier avec toute la ferveur qui m’est due. On m’attribue d’ailleurs plusieurs symboles, dont l’arc, la lyre, la flûte, les cornes de bovidés, le laurier et le trépied. Le corbeau, le cygne, le coq, le loup, le serpent et le dauphin me représentent. À Delphes, Délos, Argos et Thasos se situent les sanctuaires érigés en mon honneur. Les Karneia et les Actia sont également deux fêtes qui me sont consacrées. Pour toutes ces choses, je vous remercie, humbles mortels.

Tu te demandes sûrement d’où je viens. Je suis le fruit de l’union adultérine de Zeus, Dieu des Dieux, et de Léto, fille des titans Coéos et Phébé. Artémis est ma sœur jumelle, Déesse de la chasse, des vierges et de la nuit. Elle est également Déesse de la fertilité et de la fécondité. Ce titre lui a été accordé après qu’elle ait aidé ma mère, Léto, à m’accoucher. Dès lors, les femmes l’invoquent maintenant lors des accouchements pour protéger les naissances.

Chronologie :
  • À une époque inconnue, naissance des jumeaux Apollon et Artémis sur l’île d’Ortygie. On dit qu’Artémis est née la première et qu’elle a ensuite aidé sa mère à accoucher de son frère.
  • Peu après la naissance d’Apollon, son père Zeus lui remet un char tiré par des cygnes et lui ordonne de se rendre à Delphes ; cependant, Apollon ne l’écoute pas et se rend d’abord au pays des Hyperboréens, patrie de sa mère Léto. Là-bas vit un peuple ne connaissant ni la vieillesse, ni la maladie. Parmi ces entités éternellement jeunes, éclairées par les lumières permanentes de l’astre solaire, Apollon y danse chaque nuit toute l’année avec sa lyre.
  • Un an plus tard, Apollon décide finalement de se rendre à Delphes comme le souhaitait son père Zeus. Là-bas, il fonde un sanctuaire, mais celui-ci est gardé par le monstrueux serpent Python, qui avait poursuivi Léto pendant la grossesse des Dieux-jumeaux. Apollon, désireux de se venger et d’établir l’oracle comme guide des hommes, décoche une flèche qui transperce le serpent et le Dieu laisse pourrir sa dépouille au soleil. Il dérobe ainsi l’oracle qu’il nomme Pythie et place cette prêtresse au centre de son sanctuaire. Par la suite, apercevant un navire sur les eaux, il se transforme en dauphin pour les guider jusqu’à son temple pythien et, reprenant une forme humaine, il fait d’eux les prêtres de son temple pour veiller sur son oracle.
  • Au 12ème siècle avant J.-C., la guerre de Troie où Apollon se range du côté des Troyens qu’il défend et encourage. Il prend, durant toute cette période, les traits d’un mortel pour conseiller les protagonistes et agir pour sauver Troie, en vain. Il s’oppose ainsi à sa demi-sœur Athéna et son oncle Poséidon. Il sait toutefois se retenir de les affronter et propose à tous deux de laisser les mortels régler eux-mêmes leurs querelles. Personne n’a jamais su pourquoi Apollon avait aussi activement pris parti pour les Troyens. Cependant, ce qu’il n’avouera jamais, c’est qu’Apollon était jaloux de la relation pédérastique entre les deux cousins grecs, Achille le héros, et Patrocle le magnifique guerrier. Patrocle ayant refusé les avances d’Apollon, le Dieu-vengeur pousse Hector, le héros troyen, à tuer Patrocle. Achille, rendu fou de douleur, redoublera de vigueur dans sa lutte contre Troie. Toutefois, le Prince troyen Pâris parvient à assassiner Achille, sa flèche guidée par Apollon transperçant le talon d’Achille, son point faible.
  • À une époque inconnue, les jumeaux Artémis et Apollon se font Dieux-vengeurs et massacrent le géant Tityos, leur demi-frère — fils de Zeus et d’Élara —, qui tentait d’abuser de leur mère Léto. Ils le criblent de flèches et Tityos est condamné à se faire éternellement dévorer le foie par deux vautours dans le Tartare, la prison des Titans en Enfer.
  • À une époque inconnue, les jumeaux massacrent également les enfants de Niobé, qui s’était permise de se moquer de leur mère Léto. Glissant sur des nuages de l’Olympe jusqu’à Thèbes, ils punissent l’offense de Niobé en s’armant de leurs arcs : Artémis assassinent les sept filles tandis qu’Apollon transpercent les sept garçons. Les Dieux-vengeurs abandonnent Niobé à son chagrin : elle regarde sa progéniture mourir et pleure son désespoir durant neuf jours et neuf nuits. Elle erre dans la ville de Thèbes à la recherche d’âmes charitables pour l’aider à enterrer ses enfants. Malheureusement pour elle, Zeus, approuvant l’acte de ses jumeaux, changea tous les habitants en pierre pour que Niobé se retrouve seule. Elle est ensuite elle-même changée en pierre, condamnée à l’éternel chagrin.
  • À des époques inconnues, il fait périr les Aloades quand ceux-ci entreprennent d'escalader l’Olympe pour défier les Dieux. Il écorche vivant le satyre Marsyas, amateur de flûte, qui lui avait lancé un défi musical. Malgré tout, les confrontations d’Apollon ne tournent pas toujours à son avantage : en effet, il est notamment contraint de demander l’aide de son père Zeus pour chasser Héraclès de son temple de Delphes où celui-ci faisait pression sur son oracle Pythie.
  • À des époques inconnues, Apollon a vécu de nombreuses histoires passionnelles avec des femmes, mais également avec d’innombrables jeunes hommes. Malgré sa légendaire beauté, il est paradoxalement malheureux en amour. Dans ses conquêtes peuvent être citées :
      - Cyrène, une nymphe qui donnera naissance à Aristée.
      - Coronis, petite-fille de son demi-frère Arès, qui le trompera avec un mortel. Fou de rage, Apollon enverra sa sœur Artémis pourfendre l’infidèle garce de ses flèches. Toutefois, Coronis étant enceinte, il prend pitié de l’enfant et l’arrache du ventre de sa mère pour le confier au centaure Chirion qui l’élèvera. Ce fils d’Apollon, Asclépios, devient le Dieu de la médecine.
      - Cassandre, Princesse troyenne qui le dupera. Elle lui promet son corps en échange du don de prophétie. Lorsqu’elle obtint satisfaction, elle se rétracta et refusa de se donner à Apollon. Humilié et furieux, il la maudit et la condamne à ne plus jamais être prise au sérieux jusqu’à la fin de ses jours.
      - Hyacinthe, fils d’un roi de Sparte. Malheureusement, alors qu’ils s’entraînent à un jeu de lancer de disques, Zéphyr — la personnification du vent —, jaloux de cette relation, fait en sorte que le disque d’Apollon cogne violemment la tempe de Hyacinthe. Le Prince meurt sur le coup et Apollon, fou de désespoir, fait jaillir du sang du jeune homme une fleur qu’il fait appeler la hyakinthos, qu’il porte constamment sur lui, dans ses cheveux ou sur son pagne blanc.
      - Cyparisse, jeune homme qui demandera à Apollon de le punir après qu’il ait tué par mégarde son cerf favori en le transperçant d’un javelot acéré. Apollon est alors obligé de le changer en cyprès, symbole funèbre de tristesse et de mort.
      - Leucatas qui, pour échapper à l’amour d’Apollon, se jettera du haut d’une falaise.
  • En 95 avant J.-C., Apollon décide de soutenir sa sœur jumelle dans son conflit violent avec la Déesse Héra et quitte l’Olympe à son tour.
  • Quelques mois plus tard, Apollon finit par refaire surface auprès de son père Zeus.
  • En 81 avant J.-C., Apollon, terrassé par le chagrin, se sent terriblement seul après la mort de son dernier amant et décide pendant plusieurs jours de priver les mortels des rayons solaires, avant d’être consolé par sa sœur jumelle. Plonger les terres des mortels dans l’obscurité totale a eu pour effet de détruire une partie des récoltes. Pour éviter la punition de Zeus, Artémis vient en aide à son frère et répare son erreur en rendant davantage fertile les champs. Il s’exile un temps chez les Hyperboréens pour rejoindre sa mère Léto.
  • En 79 avant J.-C., Arès n’a toujours pas digéré l’assassinat de sa petite-fille Coronis, orchestré par son demi-frère Apollon. Le père de Coronis, Phlégias, est envoyé par son père Arès à Delphes. Là-bas, Phlégias incendie le temple pythien et tue l’oracle d’Apollon. Fou de rage, il bannit Phlégias et l’envoie pourrir instantanément dans le Tartare pour le punir de ce sacrilège. Cet acte ne fait qu’attiser la colère d’Arès. Apollon et Arès n’ont alors jamais été aussi vindicatifs.
  • En 76 avant J.-C., Apollon vient féliciter chaleureusement sa sœur jumelle Artémis qui a punit une de ses suivantes après que celle-ci ait ouvert ses cuisses à Arès.
  • En 75 avant J.-C., Apollon veille en secret sur sa sœur et sa protégée Shiva en voyant la ferveur d’Arès à les tourmenter.
  • Dans la même année, pour suivre les traces de sa sœur Artémis, Apollon décide de prendre sous son aile plusieurs mortels qu’il appellera les «Archers d’Argent», miroirs masculins des Chasseresses de sa jumelle. Il les entraîne, guide leurs flèches crantées et les épaule au combat. Il se constitue ainsi un harem d’éphèbes; il sera l’amant de chacun d’eux.
  • En 74 avant J.-C., Apollon dépêche le groupuscule à Capoue et se rend également sur place pour suivre Artémis et contrecarrer Arès, qu’Apollon soupçonne sans réelle preuve de manigancer quelque chose. Apollon cherche également à se faire aimer des mortels en faisant rayonner le soleil et en jouant sa musique, entendue depuis les cieux, lors des fêtes organisées par les romains. Cette stratégie vise à recevoir le plus grand nombre de faveurs en ces temps de conflits divins. C’est à celui qui regroupera le plus de fidèles.
Moralité : Apollon est une divinité complexe au caractère contradictoire. Il reste cependant une figure morale d’importance, véhiculant des valeurs et des principes reconnus et appréciés. Ainsi donc est-il le Dieu de l’amour filial. Profondément attaché à sa famille, notamment sa mère et sa sœur jumelle, il serait prêt à tout pour les protéger et mettrait à feu et à sang terres et mers pour les sauver. Sa fidélité et sa loyauté à toute épreuve montrent toute la bonté et la sincérité qui le rendent si vrai. Ces qualités le rapprochent sûrement davantage des mortels et ce doit être l’une des raisons qui font qu’Apollon est un des Dieux les plus vénérés.

Malgré tout, il reste un des Dieux les plus vindicatifs qui soient, et son titre de «Dieu-vengeur» est ici tout à fait mérité. Certainement plus coléreux que sa sœur jumelle, mieux vaut-il ne pas s’attirer ses foudres. La mort est la seule solution d’expiation et il décoche ses flèches argentées plus que de raison pour abattre ses ennemis et les personnes qui l’ont offensé ou qui ont offensé sa proche famille.

À côté de ça, il reste un Dieu sincère qui n’aime guère les complots divins pour faire tomber des têtes. Il préfère de loin se rendre au-devant du problème, bien que cette méthode le dessert plus qu’elle ne joue en sa faveur. Sa fougue et sa frivolité lui valent bien souvent quelques tribulations et exaspèrent ses semblables, notamment Arès qui ne le supporte plus. Dès lors, Apollon sait qu’il devra jouer dans la même cour que son demi-frère pour espérer lui couper l’herbe sous le pied.

Apollon reste pourtant un Dieu très doux et aimant. D’une beauté légendaire, il rend fou d’amour la plupart des entités qu’il charme. Depuis peu, il s’est entouré de nombreux éphèbes qu’il a élevés au rang d’Archers d’Argent, un groupuscule créé pour l’épauler dans ses desseins contre Arès et pour venir en aide à sa sœur jumelle. Il est devenu l’amant de chacun d’eux et comble ainsi le désespoir laissé par les morts tragiques de ses anciennes conquêtes.

Description à volonté : Apollon est proche de son père Zeus qui a toujours eu une oreille plus ou moins attentive pour son fils, et de ses demi-sœurs Aphrodite et Hébé, avec qui il partage le goût de l’amour, des plaisirs, de la beauté et de la jeunesse. Il est tout particulièrement charmé par la beauté de son demi-frère Hermès avec qui il partage un amour courtois ponctué de tendresses timides, ne restant pas indifférent à ses formes masculines. Bien évidemment, il entretient des rapports privilégiés avec ses demi-sœurs, les neuf muses, avec qui il converse d’art. A contrario, soutenant sa sœur jumelle, Apollon s’est mis à dos Héra qu’il provoque pour la rendre folle de colère. Outre celle-ci, il est également en conflit ouvert, et d’une rare violence, avec son demi-frère Arès. Lui et sa sœur se sont éloignés de l’Olympe pour ne plus avoir à le côtoyer.

Pour se représenter, il a décidé depuis toujours de prendre les traits d’un jeune éphèbe brun au torse imberbe et aux muscles finement dessinés. Ses cuisses plutôt robustes encadrent également une sombre toison sauvage. Il se permet aussi une légère barbe naissante. Il s’agit là des seuls poils présents sur son corps appétissant.


Apollon. 644994newsfooterline

Pour mes statistiques, comment es-tu arrivé sur l'I.Ro. ? Grâce à votre partenaire, The Borgias.

Quel âge as-tu ? XX ans.

Et enfin, quelle est la clef du règlement ? Pour moi il s’agit d’Artémis, mais il y a également Ilithyie, fille de Zeus et Héra, qui semble affublée tantôt du titre de Déesse de la fécondité, tantôt du titre de Déesse de l’enfantement. Toutefois, je reste sur mon premier choix, Jean-Pierre, parce que ma sœur jumelle c’est la meilleure. Et ce sera donc mon dernier mot. nerd
 




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░   Ven 27 Avr - 22:53   ░


 
 
Ψ   Apollon.   Ψ


Doucement, mes doigts agiles glissent sur sa divine peau blanche, ma douceur semblant hérisser ses poils sur son corps tandis que ses tétons s’érigent tels des bourgeons printaniers. Nous sommes allongés sur un divan particulièrement confortable flanqué de coussins brodés d’or. La lumière des lieux est tamisée et le silence se fait maître. Seules nos respirations haletantes sont perceptibles et je sens bientôt ses lèvres parcourir avec désir ma peau d’albâtre. Je relève le chef, plongeant mon regard mortel dans le sien. Apollon me gratifie d’un sourire en coin. Sa main glisse de mes cheveux jusqu’à mon torse. Plus elle descend, plus mon rythme cardiaque s’accélère. Bientôt, elle fuse vers mon entre-jambe. Je me remémore alors un instant révolu.

Le ciel était coloré d’un bleu céruléen particulièrement envoûtant. L’astre solaire s’était peu à peu réfugié derrière d’énormes nuages grisâtres qui présageaient d’un temps capricieux. Les derniers rayons de lumière se dissipèrent aussitôt, laissant place à une atmosphère quelque peu lugubre mais toute aussi caractéristique de l’île grecque. La flamboyante Amorgos n’avait pas la réputation de faire dans la demi-mesure; elle était autant splendide que dévastatrice lorsque son climat se faisait joueur, considérée comme l’île la plus orientale des Cyclades. Bientôt, une averse de grosses gouttes chaudes s’abattait sur l’archipel tandis qu’Apollon et moi-même faisions ascension dans la forêt tropicale, tous deux affublés d’un arc et d’un carquois de flèches argentées. Je levai les yeux au ciel, observant un instant les feuillages qui amortissaient l’eau de pluie. Celle-ci ruisselait sur mon visage et les perles chaudes venaient mourir à mes pieds sur le sable. Mes pieds nus s’embourbaient bientôt mais je n’en avais cure. J’avais pris l’habitude d’être incommodé par la nature lors de nos expéditions. Mon précepteur, quant à lui, restait devant, croisant les bras, les yeux rivés sur moi. Apollon avait l’allure d’un éphèbe. Ses muscles merveilleusement bien dessinés me rappelaient à quel point il était divin, et à quel point je n’étais qu’un mortel à ses yeux. J’avais certes été élevé au rang d’Archer d’Argent, mais je n’étais qu’un parmi tant d’autres. Quand bien même il m’avait montré de nombreux endroits où m’entraîner au tir à l’arc, je restais toujours autant émerveillé par ces spectacles tropicaux. Et en cet instant, j’avais l’impression d’être l’objet des désirs de mon Apollon. Je n’étais âgé que d’une vingtaine d’années, lui était immortel. Cette différence profonde ne gênait en rien; mon Dieu appréciait la compagnie des communs qu’il jugeait digne de sa personne. Bien plus qu’une hypothétique relation fraternelle, j’étais l’un de ses amants, comme chacun des membres de son élite. Quand il regardait dans une direction, nous suivions. Quand nous nous blessions, il nous épaulait. Quand nous nous extasions devant la beauté de la nature, il ressentait une joie immense à la vue de notre bonheur. Quand il hurlait de rage, nous tâchions de l’apaiser. Quand il sautait, nous sautions aussi. Le précepteur qu’il était avait pris l’apprentissage de chacun de nous à cœur et il tendait à nous inculquer tout son savoir de chasseur, ses valeurs morales et sa culture. Peut-être étions-nous tous l’une de ses âmes sœurs…

Apollon ne me quittait plus des yeux; quant à moi, j’avais toujours le chef levé vers le ciel, les paupières closes. Quand je repris enfin mes esprits pour reporter mon attention sur les alentours, je remarquai le regard intense de mon Dieu. La pluie devenait de plus en plus violente pour ne former qu’un rideau opaque entre nous deux. Quelques mètres seulement nous séparaient. Quelques pas suffisaient pour que je vienne mourir dans ses bras divins. La barrière semblait infranchissable pour moi… Réservé, timide et sentimentalement sensible, je n’osais jamais me montrer entreprenant, pensant ne jamais être à la hauteur de ses espérances. Aussi avais-je toujours prêté attention à réprouver mes envies que je pensais inappropriées.

Apollon se décida à briser cet obstacle tropical opaque. Il fendit l’air d’un mouvement rapide du corps; quelques pas suffirent à le rapprocher dangereusement de moi. Nous nous scrutâmes, les yeux dans les yeux, tentant de lire mutuellement en nous. Que pouvait-il y voir ? Ma mortalité tangible ? Mes pensées déplacées ? Mes désirs réprouvés ? Mon admiration incommensurable ? Le divin se colla davantage à moi et posa ses deux mains sur mes joues. Elles brûlaient, mais cette chaleur semblait agréable. Terriblement agréable même. La minute qui suivit, il m’embrassa. Passionnément. C’était le plus long et le plus tendre baiser que je n’eus jamais connu jusqu’à cet instant. Ses lèvres expérimentées parcouraient les miennes avec douceur, sa langue s’aventurant parfois dans ma bouche pour échanger quelques politesses timides. Il laissa sa bouche se promener sur mon épaule, récupérant le fruit de ma peau étincelante et ruisselante de perles chaudes qui en demandait toujours plus. J’aurais voulu que le temps s’arrête, que ce moment dure pour l’éternité. J’étais aux anges. L’éphèbe m’entoura de ses bras et me souleva sans mal, marchant sous cette averse diluvienne en quête d’un endroit plus intime. Il trouva bien vite un rocher sous une grotte naturelle sur lequel il m’allongea avec délicatesse. Bientôt peau contre peau, je me laissai de nouveau emporter par cette vague de chaleur, mes hormones en totale ébullition. Cette étreinte se poursuivit, pour devenir quelque chose de plus sensuel, parfois sauvage. Apollon s’aventura un peu plus sur mon corps juvénile, ses lèvres glissant de ma bouche jusqu’à mon cou. Ses mains caressaient avec douceur mon torse déjà meurtri par endroit. Dans un élan de passion dévorante, mes lèvres happèrent les siennes avec panache. Un feu d’artifice explosait dans ma tête à mesure que nos langues se rencontraient timidement avant de danser une pyrrhique endiablée pour finalement se quitter d’une caresse infiniment tendre. Les lèvres du Dieu étaient à la fois douces et hargneuses, avaient un goût suave, brûlaient d’envie. J’aurais voulu ne jamais les lâcher. Les garder contre les miennes jusqu’à la fin des temps. Empêcher quelqu’un d’autre de goûter à ces succulents baisers. Une friandise qui était — pour l’heure — mienne. Un plaisir que nous partagions tous deux intimement. Je finis par rompre le silence en lâchant un soupir d’extase que je retenais depuis des lustres. Ma main fusa vers son bas-ventre. Le divin contracta davantage ses muscles, resserrant son étreinte sur moi, son protégé, comme pour m’emprisonner à jamais à ses côtés.

Les Dieux observaient. Les Dieux protégeaient. Les Dieux s’extasiaient. Les notes d’une harpe invisible semblèrent s’élever dans l’air chaud de la nuit. La pluie avait cessé, la grotte avait fini par devenir notre lieu de repos pour le reste de la journée. Nus sur le rocher, nous étions allongés l’un à côté de l’autre. Nos éclats de rire irréguliers brisaient le silence religieux des alentours. N’avions-nous pas peur du danger ? En plus de ne pas être rassurante de jour, la forêt tropicale de l’île d’Amorgos se faisait davantage sournoise et parfois meurtrière la nuit. Pour autant, ce soir-là, peut-être les autres Dieux avaient-ils décidé de nous protéger après que nous ayons exprimé la passion d’une si belle manière. Peut-être avaient-ils décidé d’éloigner les prédateurs de notre couple si atypique. Peut-être avaient-ils pensé qu’en cette nuit chaude, nous n’avions fait qu’extérioriser des sentiments trop longtemps retenus. Une relation charnelle éphémère qui ne devait cependant durer qu’un temps; j’en avais clairement conscience et ça n’était sûrement là qu’un pas de plus dans mon apprentissage. Moi, le pauvre mortel, allait bientôt reprendre ma place au sein du groupuscule d’Apollon.
 




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Invité

░   Mer 20 Juin - 1:18   ░


 
 
Ψ   Apollon.   Ψ
Fiche terminée. coeur Bonne lecture !
 




Cacahuétoman
Wito
Originaire de : Rome
Dn : 95
Esclave de : Septus Allus Magnus

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Wito

░   Mer 20 Juin - 10:29   ░


 
 
Ψ   Apollon.   Ψ
Aha génial ! Dis-moi il est carrément a voile et a vapeur ton bonhomme !

M'enfin bref, on est en antiquité alors on fait ce qu'on veut !

BIENVENU PARMI NOUS APOLLON !

Bon, ta fiche est super bien écrite et donc tu n'as qu'a passer au travers de la Terrible Réaction a Chaud pour pouvoir être validé !

La voici :

Hum... Ton Archer d'Argent favori, l'amant qui avait presque le monopole de ton attention est MORT.
Tué par une des Archères de ta soeur, parce qu'elle pensait qu'il lui avait fait des avance.
C'est faux ! Mais elle en était convaincue, et Artémis ne semble guère enthousiaste a l'idée de devoir punir une de ses Archères...
Que fesse tu ?
 




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Invité

░   Mer 20 Juin - 15:05   ░


 
 
Ψ   Apollon.   Ψ
Vus les ennuis qu’une femme apporte, j’aurai tendance à dire que notre cher Apollon ferait bien mieux d’être davantage à voile qu’à vapeur (ne dit-on pas que le vent s’engouffre par l’arrière pour la voile ? machiavel). En tout cas, merci beaucoup pour ton compliment sur ma fiche !

Alors, alors, concernant cette réaction à chaud… Je pense qu’Apollon serait à nouveau terrassé par le chagrin. Même s’il a souvent perdu ses amours dans de terribles circonstances, il n’arrive toujours pas à passer au-dessus de ces épreuves romanesques. Pire encore, il se révèle sûrement être le Dieu le plus sensible qui soit en matière d’amour. Aveuglé par la colère, il serait sûrement tombé sur sa sœur jumelle qu’il aurait prise à partie pour qu’elle punisse sa chasseresse. Il aurait été totalement improbable que son Archer fasse des avances à une autre personne, surtout à une femme. Apollon a le mérite de bien choisir ses protégés pour qu’ils n’aient d’yeux que pour lui. Si toutefois, après une discussion particulièrement houleuse avec Artémis, celle-ci n’accepte toujours pas de châtier sa garce, alors Apollon ordonnera à la chasseresse d’implorer son pardon et d’avouer ses torts. Sans quoi, il lui décocherait une flèche crantée entre les deux yeux sous le regard sûrement effarouché de sa bien-aimée sœur. Il tâcherait ensuite de lui trouver une remplaçante digne de ce nom comme mince maigre lot de consolation. Apollon rappellerait à Artémis à quel point il serait important qu’ils restent soudés et qu’ils évitent de se tirer dans les pattes. Ils se promettraient alors de mieux tenir leurs protégés pour empêcher d’autres bains de sang. Il ne manquerait pas nous plus de rappeler qu’ils doivent faire front commun contre Arès.

Navré si c’est de piètre qualité, mon bon Dieu des cacahuètes.
 




Serpent mystique
Serpent mystique
Livia Octavia Sestia
Originaire de : Rome
Dn : 7530
Domina de : Ioanna

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Livia Octavia Sestia

░   Jeu 21 Juin - 0:17   ░

https://liro.forumactif.fr/  

 
 
Ψ   Apollon.   Ψ
T'auras ta cacahuète demain, mais moi je te valide, vala ! Et n'oublie pas tes 15k dn pour faire la fête machiavel

En passant, je suis contente que tu te sois accroché pour terminer ta fiche et que tu sois enfin des nôtres ! Félicitations ahoy
 




Invité

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Invité

░   Jeu 21 Juin - 0:37   ░


 
 
Ψ   Apollon.   Ψ
Content de faire enfin officiellement partie de l'aventure ! coeur J'allais pas vous lâcher alors que je suis trop bien ici. nerd *Câlin Livia*
 




Serpent mystique
Serpent mystique
Livia Octavia Sestia
Originaire de : Rome
Dn : 7530
Domina de : Ioanna

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Livia Octavia Sestia

░   Jeu 21 Juin - 0:50   ░

https://liro.forumactif.fr/  

 
 
Ψ   Apollon.   Ψ
lick pis en plus t'es techniquement notre tout premier dieu !
 




 
Aphrodite
Dn : 15041

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Aphrodite

░   Jeu 21 Juin - 9:01   ░


 
 
Ψ   Apollon.   Ψ
Bienvenue lick

Apollon dans ton deuxième gif on dirait une licorne...

arrow

A bientôt si nous le voulons chaise

(Trad: si Dieu le veut razz )
 




Invité

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Invité

░   Jeu 21 Juin - 9:02   ░


 
 
Ψ   Apollon.   Ψ
Bienvenue !!!! Et félicitations pour l'intégration de l'Olympe !
 




Invité

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Invité

░   Jeu 21 Juin - 9:45   ░


 
 
Ψ   Apollon.   Ψ
Mais JE SUIS une licorne (I'm born this way baby! vice). Okay, je sors.
Merci à vous deux en tout cas, ça me fait plaisir !
 




Vierge exotique
Vierge exotique
Mérésânkh
Originaire de : Egypte
Dn : 196
Esclave de : M. Valerius Serenus

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Mérésânkh

░   Jeu 21 Juin - 9:52   ░


 
 
Ψ   Apollon.   Ψ
Bienvenue à toi !
 




Aux chiottes Athéna !
Arès
Originaire de : L'Olympe
Dn : 15128

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Arès

░   Jeu 21 Juin - 10:38   ░


 
 
Ψ   Apollon.   Ψ
*Regard dédaigneux et soupir agacé*
*S'en va faire la même chose chez Athéna*

Blague à part : Bienvenue. wink
 




Reine de l'Arène
Reine de l'Arène
Shiva
Originaire de : Perse
Dn : 339
Esclave de : M. Valerius Serenus

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Shiva

░   Jeu 21 Juin - 13:28   ░


 
 
Ψ   Apollon.   Ψ
Oui! Bienvenue à notre premier Dieu razz dommage que ma protectrice ne soit plus de la fête mais bon, je suis sûre que tu vas bien te débrouiller sans ta soeur razz.
 




Cacahuétoman
Wito
Originaire de : Rome
Dn : 95
Esclave de : Septus Allus Magnus

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Wito

░   Jeu 21 Juin - 16:05   ░


 
 
Ψ   Apollon.   Ψ
*Apparition inexpliquée*

Bienvenu ! Tiens une cacahuète !

*Lance une cacahuète mutante qui se transforme en arachide géant a peine touche-t-elle le sol*
 






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Contenu sponsorisé

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Ψ   Apollon.   Ψ
 
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