• - 100 : Naissance de Cassius Cornelius Sulla, son frère aîné, à Rome.
  
• - 99 : Naissance à Rome.
  
• - 85 : Mort de sa mère, Cornelia Domitia Sulla, à Rome.
  Adoption de Cassius et d'Electra par Sylla — Les enfants Sulla s'installent dans la domus de Sylla.
  
• - 84 : Electra est mariée à Lucius Cornelius Cinna, adjoint de Marius (Elle est sa seconde épouse).
  Mort de Lucius Cornelius Cinna suite à la mutinerie de ses soldats.
  
• - 83 : Electra est unie au fils de Cinna, Lucius Cornelius Cinna (dit le Jeune), préteur de Rome.
  
• - 82 : Grande proscription de Sylla — 80 sénateurs et 440 chevaliers sont livrés en pâture à la foule qui souhaite la récompense offerte par Sylla pour l'épuration de ses opposants politiques.
  Début de la dictature personnelle de Sylla.
  Exil de Lucius Cornelius Cinna (Le Jeune), premier sur la liste noire de Sylla.
  
• - 80 : Mariage de Cassius et de Iliua Licinia Crassus Dives (soeur de Marcus Licinius Crassus Dives).
  
• - 79 : Fin de la dictature de Sylla — Il s'exile dans sa villa suburbana et écrit ses mémoires.
  Assassinat de Iliua Licinia Crassus (égorgée dans le lit conjugal).
  
• - 78 : Mort de son oncle et père adoptif, Sylla.
  
• - 77 : Cassius est élu questeur de Rome.
  
• - 76 : Destitution de Cassius par le sénat.
  Rumeurs concernant l'assassinat du premier mari d'Electra et du meurtre de Iliua Licinia Crassus.
  
• - 74 : Exil d'Electra et de Cassius à Capoue après un séjour d'un an en Achaie.
  
  

Ondoyante, déferlante, sous la lune elle se promène chaque nuit. Nue. Je la surveille dans l'obscurité, s'offrir à l'astre nocturne, s'offrir à moi. Sa peau de marbre gris m'appelle, frémis, n'attend que mes caresses, mais je reste là, immobile, à m’enivrer de sa beauté. Éveillé comme assoupi, je la vois dans mes pensées, je la possède toute entière et son sang s'écoule entre mes doigts, comme lorsque nous étions enfants. Une décennie, qu'elle me colle à la peau, habite le moindre recoin de mon être, me fait sienne, le simple fait de la savoir dans les bras d'un autre m'asphyxie, m'éventre et m'arrache la dernière parcelle de lucidité que je possède encore. Ces deux hommes l'ont touchée, ses amants, à la dérobée, l'ont prise. Il me semble que Rome toute entière l'a possédée, effleurant sa peau des eaux fangeuses du Tibre, l'écartelant toute entière sur le Capitole, affichant sa nudité parfaite sur le Forum. Me voilà qui déteste chaque homme, chaque femme qui a partagé sa couche et je la désire encore un peu plus chaque jour. Cette tourmente que je m'inflige me rendra fou. Si je ne la prend pas, cette catharsis inévitable nous tuera tous les deux. Ius sanguinis...Les droits du sang. Avons-nous tous les droits sur ceux notre sang ?

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Soir de banquet. Soir où tout est permis. Les masques sont de la partie, il semble que l'orgie aussi. Elle se dirige vers moi, ondoyante, nymphe, femme. Je reconnaîtrais son odeur parmi toutes : lait d'amande, pêche et un soupçon de fleur d'olivier. Ses cheveux dorés l'entourent, les soieries qui habillent son corps ne sont que voile volatile et translucide. Je ne distingue pas son visage, dissimulé sous le masque doré, mais je l'imagine, un sourire indécent aux lèvres. Ce soir, je mets la devise familiale à exécution, je reprends les droits de mon sang. Mais laissons cette soirée devenir intéressante : il ne faut pas dévoiler son jeu en début de partie, ce serait abandonner au profit de son adversaire.

Éthérée, elle s'approche de moi, pose une main sur mon visage et m'attire vers son épaule. Ses lèvres, suspendues à mon oreille, laissent échapper un souffle chaud et invitant, presque une supplication qui achève de trouer mes remparts moraux et me laisse aussi brûlant de désir qu'une fièvre. J'agrippe son épaule, la presse contre moi et pose ma main sur son échine, la léchant de mes doigts avides. Surprise par une telle ardeur, elle laisse échapper un gémissement, nargue de sa langue le lobe de mon oreille. Sentant sur moi la bénédiction d'Éros, je m'empare de ses bras, enfonce mes ongles dans sa chair, ancré à elle avec un empressement au seuil de la folie. Enivré, je dénude son épaule et y enfouit ma bouche, étalant sur sa peau toute la fureur d'un désir consumant. Puis, aux frontières de la brutalité, je l'entraîne vers une alcôve et referme les tentures, m'emparant de son visage avec une main. Je la force à détourner son regard de moi et, dans une bouffée éphémère de regret, lui souffle :

« Je suis ton frère...Je ne peux t'aimer ainsi, c'est interdit. »

Posant sa main blanche sur mon torse, elle s'agrippe à ma tunique et m'attire à elle, le mince tissu crissant dans son étreinte violente.

« C'est la mort que méritent les frères qui n'aiment pas leurs soeurs. »

Je la repousse et lui enlève son masque. Ses yeux faméliques se posent sur moi, me fixent, animés d'un feu inextinguible. Ses lèvres couleur carmin sont si près des miennes, invitantes, elles sont offertes et offrandes. Electra est mon temple, une louange des dieux à la chair frémissante et à l'esprit incestueux. Elle a posé sa main sur ma cuisse et remonte lentement.

« Et que méritent les frères qui aiment trop leurs soeurs ? »

Un sourire se dessine sur son visage alors qu'elle a atteint, avec sa main, la destination finale, le point de non retour.

« Ils méritent la chaude et douce volupté d'une étreinte fraternelle... »

Féline, elle me pousse sur la couche de tentures et d'étoffes et je m'abandonne à elle, ma Vénus, mon sang. Son sourire est la plus belle peinture, son corps, la plus précieuse amphore, sa présence, un monument triomphal à la gloire des dieux. Elle se hisse sur moi, la chaleur de son corps gracile irradiant le moindre de nos contacts, électrifiant mes sens...Puis, je l'attire à moi et pose mes lèvres sur les siennes. Chaudes et douces, elles aspirent mon âme et s'emparent de ma raison. Dès lors, je ne me réponds plus. Ma langue traverse la barrière de ses lèvres et la sienne vient la frôler, l'espace d'une seconde. Elle se libère de mon étreinte et me fixe, silencieuse. Un sourire illumine ses traits divins et elle quitte les draps, repose son masque.

Avant de relever les tentures, elle se tourne vers moi.

« Tu te rappelles ce que nous disais toujours Sylla ? »

Intrigué, je me relevai à demi, m'appuyant sur mon coude.

« Que tout au long de son histoire, Rome est devenue la pénétrante et n'a plus jamais voulu être pénétrée... »

« Alors, Cassius...Qui de moi ou de toi sera Rome ? Dix ans que tu m'as fait attendre, enfermée dans le désir qui m'immolait davantage chaque jour...Il est temps que tu goûtes aussi aux feux de l'Enfer. Viens me revoir quand tu m'auras méritée... »

Cette soirée, fut ma dernière en temps qu'homme libre. Elle m'avait enchaîné à elle, mon sang ne faisant qu'un avec le sien.

« Ius sanguinis...Un jour, Electra, je te possèderai. »

Un admin !

Non, elle n'est pas terminée ! (J'y travaille en ce moment-même), c'est un lien préventif, hehe !

Bon, je crois avoir terminé ! (J'ai pas la flemme...même pas vrai !

C'est court et très incestueux et je m'excuse à l'avance pour les bouffées de chaleur qu'Electra pourrait causer...

Ce ne sont que des mondanités...

Alors j'éclaircis (avant d'enlever le dit passage, parce qu'il est très compliqué de toute façon...) :

Electra a contracté un premier mariage avec Lucius Cornelius Cinna le Vieux (qui avait déjà eu deux enfants issus de son précédent mariage, les deux enfants étant Lucius Cornelius Cinna le Jeune et Cornelia Cinna qui épouse Jules César en -84). À la mort de Lucius Cinna le Vieux, Electra a été mariée (second mariage) avec Lucius Cinna le Jeune (frère de Cornelia Cinna, épouse de César). Tout ça pour dire qu'Electra a été, tout d'abord, la belle-mère (par alliance) de Cornelia Cinna et de Lucius le Jeune pour ensuite devenir sa belle-soeur (par alliance) lors de son mariage avec Lucius le Jeune. C'est simplement pour démontrer que les liens maritaux sont très complexes durant l'Antiquité et que souvent les mêmes familles patriciennes se marient entre elles...Je ne comptais aucunement avoir un quelconque lien avec César ni le faire intervenir dans mon histoire...Voilà !

Sinon, je suis prête pour la réaction à chaud !

Electra sera jalouse. Elle possède son frère, puisqu'elle a tous les droits sur son sang. Toutefois, elle est une fine stratège et connaît les manigances qui se trament dans les coulisses du pouvoir. Une famille plus influente ? Certes, donc, des avantages de plus pour les Sulla (ce qui ne peut qu'améliorer les choses après les torts dont a souffert la réputation des descendants de Sylla, particulièrement détesté à Rome, quoique son nom est toujours respecté). Elle aura alors à choisir entre redorer le nom des Sulla et accepter que son frère (SON frère) la quitte ou de garder son frère près d'elle et continuer à souffrir les racontars des commères de Rome.

Elle optera sans doute pour un juste milieu : elle acceptera le mariage de Cassius avec cette catin (de haute lignée), mais s'arrangera pour garder son sang près d'elle. Elle croit également que Cassius ne veut pas quitter sa chère soeur et comme il n'aime pas sa nouvelle épouse, il acceptera de se conformer aux plans d'Electra. Si Cassius obtient un poste important dans la magistrature de Capoue, il ne pourra quitter l'Italie et sera forcé de demeurer à Capoue. Les beaux parents de Cassius comprendront (s'ils ont le sens de l'honneur et s'ils sont de véritables citoyens romains) qu'un poste élevé de magistrat ne se refuse pas. Il devra donc rester à Capoue...Comment Electra obtiendra-t-elle un tel poste à son frère ? Je dirais un mélange de séduction, de collusion et de pots-de-vin avec une pincée d'évergétisme et de banquets somptueux afin de faire élire son frère.

Lorsque Cassius obtiendra le poste et qu'il sera forcé de rester près d'elle, elle rendra la vie insupportable à cette traînée qui lui sert de femme de façon détournée, hypocrite et insidieuse...La pauvre aura peut-être envie de se suicider après tout...

Merci beaucoup pour l'accueil, Shiva !
Aphrodite va m'adorer, parce que je suis probablement sa plus grande représentante sur terre XD (Ou elle va vraiment me détester...)
Quant à Maximus, il ne va pas trop en baver (en fait, il va beaucoup baver, mais ça lui changera.)

Aphrodite ! Je te ferai des offrandes charnelles chaque jour pour te remercier de la bénédiction que tu m'as accordée !

Merci, merci cher gladiateur...

Electra attend avec impatience de te voir t'entraîner dans son « arène » privée...

Merci beaucoup, mamzelle !

Merci, homme.

C'est gentil, Valerius ! J'aime aussi beaucoup Sylla, je le trouve particulièrement divertissant et j'ai particulièrement adoré le cours qui portait sur Sylla à la fac. En tant que citoyens romains respectables, nos deux personnages devraient éventuellement se rencontrer, même si Valerius doit sans doute détester Electra pour tous ses excès et son abus de sa fortune XD